L'objet du désir

 
N'est-il pas jusqu'à cet érotisme marchand pour nous parler des choses ? C'est la chair qu'il semble d'abord qu'on glorifie, puis dans l'ombre de Sade et de Masoch, plus simplement la viande

Comment expliquer autrement que par une hallucination des choses, cette insistance opaque de la chair quand un simple rayon de soleil fait paraître cette chair en transparences pour ce qu'elle est tout autant: vitrail, processus, histoire ? 
 
Comment expliquer mieux cette mécanisation de l'amour qui fait du sexe de l'homme un engin, un dard, un braquemart, un pieu, une bite, une lime ? Et du sexe de la femme un vase, un réceptacle, un four... 
Sinon parce que cet amour là fait enfin naître et renaître hommes et femmes comme choses. 
Et l'amour même comme un échange.