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Pâle roquet sans étoileRoman-oeilleton à épisodes |
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Endroit |
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Oui. Il me faut remettre un peu les choses à l'endroit.
Il n'y a aucune mise au point que ce soit à faire
ni à l'égard de Zazie ni même à mon sujet. Pas non plus la moindre procédure d'exclusion à entreprendre, parce qu'elle n'aurait notoirement pas d'objet. Depuis
assez longtemps déjà nous ne considérions plus que nous faisions partie du GPMS.
Cette prétendue mise au point n'est guère d'un bout à l'autre
que fausse histoire de vrai cocus. Au concret j'ai pu longuement voir, mais sûrement, que nous
n'avions jamais fait partie du GPMS qui le sait bien autant que
nous.
Faire partie d'un groupe, comme nous l'avons assez mis en oeuvre sur le type de support que le GPMS a retranché de l'Univers, ne signifie pas exactement se coller ou se faire coller une étiquette, mais y vivre et y travailler dans un but identifié et commun - de quelque bas niveau qu'on veuille considérer les choses, puisque certains tiennent à y être si experts. Nous avons bien été obligés de constater, après quelques d'années d'attentes et de propositions, qu'à aucun moment ce but n'a été identifié. L'aurait-il été, il aurait peut-être fallu se soucier de vérifier qu'il nous était commun. Rien de tel n'a jamais été fait, ni envisagé, ni même perçu . En fait, en notre présence, aucun débat n'a jamais eu lieu au GPMS, aucune élaboration de stratégie si peu révolutionnaire soit-elle n'a jamais eu lieu non plus à notre connaissance. Jamais le moindre document n'a été produit sur ces questions, malgré les nombreuses propositions d'envergure vaste ou moindre que j'ai pu faire. La simple mention du mot de cohérence à propos du GPMS aurait pu me faire rire, mais elle m'a très véritablement et trop longuement désespéré. En fait de Toile, justement, le GPMS ferait bien d'en hâler un peu plus si l'on veut tant soit peu que le navire avance. En outre, il nous a fallu tout autant, lentement aussi bien mais fermement, admettre n'avoir jamais été autorisés à prendre la parole au sein du Groupe. Chaque fois que j'ai voulu faire connaître mon opinion, j'ai dû en venir à le faire sous la forme de la pure, simple et même assez bruyante révolte. On me l'a suffisamment reproché sans doute, mais peut-être un minimum de culture psychanytique aurait-il dû faire apercevoir que sous le symptôme, il y avait une vraie maladie. J'aurais bien préféré que cela soit la mienne. Bref, nous nous apprêtions à prendre congé du GPMS, comme nous avions pris congé de "Now Surreal", comme nous étions assez notoirement en train de prendre congé de la très évidente inexistence "webiste" après nous être d'abord étonnés du mot, puis avoir découvert la chose ou plus exactement son absence. Cette fuite, au final pour les raisons d'un vide non pas de même nature, certes, mais au fond similaire - la Nature, la nôtre, fuyant épouvantée devant tant de diverses vacuités - lorsque le Foutriquet -Tinville du surréalisme, à l'imitation du triste groupe de Leeds, en ses basses oeuvres nous a alpagués. On m'a cru brutal,
c'était mal me connaître, mais il faut dire qu'on n'y
a pas fait beaucoup d'efforts. Ni Zazie ni moi n'aimons le genre de
brusquerie que pratiquent les cowboys de l'intellect pour démontrer
- croient-ils - leur radicalité mais à la vérité,
plutôt cette sorte particulière de cohérence,
à quoi tant le sens du concret que l'humanité manquent.
Ainsi donc, on m'aura assez peu vu aux Cafés du Mardi, où je n'ai pas le moins du monde caché que je m'ennuyais ferme, préférant de fort loin les Cafés - en effet plus ouverts - du Vendredi pour les inconnus qui de temps en temps s'y montraient et je n'ai pas fait mystère à quiconque de quelle sorte de gens j'y cherchais. Aussi, pourquoi le taire, il m'est assez souvent arrivé de goûter les doctes entretiens qui parfois s'y tenaient. Je n'ai jamais nié que le GPMS avait de la culture et qu'en cela au moins, j'ai pu m'y plaire un peu. Quant au reste,
oui, à ce reste de critique importance, de quoi le surréalisme,
tout de même, s'est fait, à ce reste dont, en un mot
comme en mille, on n'est pas prêt de me voir jamais lâcher
le morceau, comme je l'ai dit, la chose m'a toujours parue bien
rarement et assez mal servie. Je suis bien obligé de le faire, puisqu'à la vérité, on a tout de même oublié de rompre les liens - formellement - avec moi. Sans doute a-t-on cru que pour aimer et être aimé d'une prétendue fautive, il allait de soi que l'ayant éconduite pour une raison si faible et si stupide qu'un quart d'heure de dialogue aurait suffit à évacuer la chose, on pouvait en user pareillement avec moi. C'est me prêter ainsi la sorte d'esprit de famille dont on a - à mon sens - un peu trop abusé dans le Groupe et dont ma propre pratique, pourtant assez visible et quotidienne, montre assez que je ne me soucie guère. Je suis, et j'ai toujours été un animal foncièrement politique, tout le monde ou presque le sait et Zazie plus qu'une autre, sauf les cocus peut-être, qui ont pu seuls aussi longuement s'abuser, selon leur tradition.
Fin du premier épisode. A suivre.... Clairement... A peu d'exceptions près - que l'on pourrait au pire, et par instants de courte indignation seulement de l'auteur, compter sur les bras d'un manchot - ce texte n'implique pas d'individus réels, sauf par le genre d'effet tout temporaire qui fait la meute parfois, mais hélas pas l'émeute. Qu'il soit clair qu'il ne s'agit ici que du Groupe, soit donc d'un personnage, en somme, pas moins virtuel que ce dont il n'a pas su faire proprement la critique.
P. Petiot . |
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Notes Alpaguer : voir les archives de gayromandie http://www.gayromandie.ch/reflexion/index.php dont nous n'avons pas lu la page, mais fort goûté le nom.
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